1h58, retour de soirée. Mais pas n’importe laquelle. La fête d’anniversaire d’un être que je pourrais aimer.
Je pourrais.
Je n’en suis pas amoureux, pas encore.
Ce n’est pour le moment que le frisson d’une possibilité. Un sentiment unique.
Le moment n’est pourtant pas encore venu. Je dois faire ma paix avec cela.
Amusant comme les choses peuvent être amenées à se répéter. Je suis sur le point d’avoir 30 ans et j’ai les larmes aux yeux tandis que mes vieux démons reviennent me hanter. Les mêmes qui me rendent visite depuis que je suis enfant.
Un simple manque d’amour.
Hélas, je me dois un aveu : ce sont plus mes propres besoins que je projette en cette personne qu’un amour sincère, authentique. C’est un geste égoïste déguisé en geste altruiste. Un geste injuste : un mensonge, en réalité. Cette femme n’est pas responsable des projections que je fais d’un potentiel avenir commun.
Je le suis.
C’est difficile à admettre. En tant qu’homme, d’abord. Mais aussi simplement en tant qu’être humain. Souhaiter être aimé. C’est un besoin naturel et fondamental. Et c’est pour cela que trouver l’amour est si difficile. Les ruptures sont douloureuses pour cette raison précise : laisser partir quelqu’un qui vous a aimé (et peut être qui vous aime encore ?) est une meurtrissure. Ce sont des personnes rares et vous le savez.
Pourtant, c’est parfois nécessaire.
Il m’arrive parfois de rêver d’être un chevalier et de vivre ma romance aussi profondément que je le souhaite. Et bien sûr, ma princesse m’aimerait en retour. Mais ce n’est qu’un rêve.
J’aurais souhaité recevoir plus d’affection et de tendresse étant enfant. J’aurais ainsi put être moins perturbé et mieux accepté des autres. Mais je ne changerai pas le passé.
J’espère trouver un jour une personne unique. Quelqu’un avec qui partager cette solitude. Quelqu’un avec qui traverser les déserts de la vie. Mais je n’ai aucune garantie de la trouver.
Tout ce que je peux faire, c’est garder confiance.
Et c’est là toute la beauté de l’existence.
Rien n’est encore inscrit. Personne ne sait ce que l’avenir nous réserve. La beauté de notre temps limité sur cette planète, c’est que très peu de choses ont de l’importance et dans le même, tout en porte.

Il est dit que l’on n’oublie jamais son premier amour. Vous souvenez vous du vôtre ?
Je sais que oui.
Souvenez vous. La façon avec laquelle cette personne vous serrait fort et vous disait ce que vous représentiez pour elle. Ce souvenir d’un fragment de vie passée capture en lui-même tout ce qu’est l’existence : ressentir, vivre et rendre un moment spécial, unique. Juste un moment.
Mon premier amour m’a dit quelque chose de terrible : « Personne ne t’aimera jamais autant que moi ». Heureusement, elle avait tort. Son amour était vrai. Sa singularité ne l’était pas.
La beauté de l’amour, c’est qu’il n’est pas lié à une seule personne.
Oui, vous n’aimerez jamais quelqu’un comme elle ou lui. Mais vous aimerez à nouveau. Et vous aimerez cette personne pour des raisons différentes, pour des traits, des qualités et des défauts différents.
Et pourtant, vous aimerez. L’amour est tout aussi fort, voire plus, à mesure que le temps passe.
Quelle émotion magnifique, insaisissable, chaotique. C’est l’essence de la vie. C’est ce qui fait de nous ce que nous sommes.
Des êtres humains. Des êtres de passion.

Le mot de la fin
Assez de larmes versées pour la nuit, il est temps pour moi d’aller dormir.
Car un rêveur se doit de continuer à rêver.
Rendez-vous dans le royaume de Morphée ⭐
J’aime beaucoup ton texte ! On a toujours l’impression de vivre quelque chose d’unique quand on vit un grand amour ; dans ton texte on comprends que c’est universel. C’est ça qui est fou 😀
Merci beaucoup pour ton message 🙏
Je te rejoins et c’est encore plus vrai dans les moments de souffrance – il semble inconcevable que les autres comprennent ce qu’on vit là. Et pourtant si, on y passe tous.
Belle soirée 🌙